jeudi 20 décembre 2007

Blogging, le retour: Tiramisu rose au kir royal

Je suis définitivement contente d'avoir plus de temps ces jours-ci pour continuer mes élucubrations culinaires. D'autant plus que ce sont bientôt les fêtes de fin d'année = beaucoup de repas de famille = beaucoup d'expérimentations à tenter!

Par contre, mon grand cadeau de Noël à moi-même sera un bon appareil photo, c'est décidé. Regardez ce que mon appareil provisoire a fait de mon joli dessert de dimanche: l'exemple de la photo à ne pas suivre! La régression en l'an -500 a.a.d. (avant appareil digital)! La honte en matière de présentation! Bref, elle est vraiment là car il faut bien montrer aussi ses râtés... Heureusement, le produit représenté était tout à fait mangeable, et même fort rapidement mangé.

J'ai donc découvert le fameux petit biscuit rose de Reims, fort commercialisé en ces fêtes de fin d'année. Car, comme me l'a rappelé très à propos mon ami L. l'autre jour, il accompagne généralement le champagne! Cela m'a donné, plus tard dans la journée, l'idée d'un dessert: un tiramisu, où l'on remplace le café/Amaretto par du champagne. Le champagne étant plus suret, c'est D. qui m'a suggéré, fort à propos, d'y ajouter un sirop de couleur rose... Ce qui donne notre kir royal bien connu. Le résultat étant fort plaisant: les biscuits, spongieux mais tenant bien à l'alcool, ont donné une texture de tiramisu que j'adore - pas trop trempé et bien moëlleux.

Tiramisu rose au kir royal

Ingrédients (pour 6 à 8 personnes):

- 3 paquets de biscuits roses de Reims (= 36 biscuits; on ne les utilisera pas tous)
- 3 gros oeufs
- 100 gr de sucre blond de canne
- 1 sachet de sucre vanillé
- 250 gr de mascarpone
- un grand verre de kir royal ou de kir (sirop de cassis + champagne ou mousseux)

1. Préparer un kir ou un kir royal, en faisant attention à atteindre une couleur rose pas trop foncée. Mettre dans une assiette creuse.

2. Séparer les blancs des jaunes d'oeufs. Mélanger les jaunes avec les deux sucres au fouet électrique, jusqu'à blanchiment.

3. Ajouter, au fouet, la mascarpone. Attention si vous continuez à utiliser le fouet électrique: la mascarpone (surtout si elle sort du frigo) est à ajouter par petites quantités et avec le fouet réglé sur une vitesse réduite.

4. Monter, dans un bol séparé, les blancs en neige. Incroporer ensuite, délicatement, les blancs au mélange jaunes/mascarpone/sucres.

5. Monter le tiramisu dans un plat transparent (ou dans plusieurs petits ramequins carrés en verre). Mouiller, très brièvement, les biscuits dans le kir sans les laisser tomber dedans. On les garde en main, on plonge des deux côtés et on secoue les gouttes superflues après (imbiber sans qu'ils ne dégoulinent de liquide, donc). Tapisser le fond du plat avec les biscuits. Verser dessus une couche de crème. Alterner ainsi les couches jusqu'à la hauteur voulue. Terminer avec une couche de crème.

6. Piler un biscuit rose et le saupoudrer sur la couche de crème. On peut aussi varier les couleurs en saupoudrant plutôt de brésilienne, de noix ou de pistaches hâchées. Mettre au frigo pendant min. 4 heures.

jeudi 29 novembre 2007

Poulpez votre vie: salade de jeunes pousses d'épinard aux poulpes

Le Poulpe (1998) de G. Nicloux
C'est sans trop y croire que je me suis mise, hier, à penser le dîner. Et D. y croyait encore moins, ne comprenant pas comment ces différents ingrédients peuvent se combiner pour créer quelque chose de cohérent:

"Quoi, les épinards crus, ça va aller avec les tomates cerises?" " Et les poulpes, on les mangera comment?"

L'idée originale vient d'un livre de recettes Marabout Chef, Recettes rapides et légères. J'ai un peu adapté car dans un premier temps, je n'ai pas trouvé de poulpes nature, juste des poulpes "à la gallega" déjà marinées au supermarché. Puis, en allant musarder sur mon temps de midi, j'ai finalement déniché non pas des poulpes, mais un paquet de pieds de calamars frais, qui me semblait-il ferait l'affaire pour compléter les Galiciennes qui devaient peser en tout genre 100 gr pour deux... Vous avouerez que c'est un peu peu.

En gros, c'est simple: prenez des pousses de jeunes épinards frais, des tomates cerises, de la feta en petits cubes, un demi oignon rouge coupé en fines lamelles et des POULPES, mélangez tout, vous obtenez notre dîner d'hier soir. Et comme nous sommes des fans de mangeaille solide, quand même, nous avons accompagné le tout de pommes de terres aux herbes coupées en tranches et grillées au four, une variante des patate al forno que nous mangions sans cesse, en Italie, parce que tellement faciles à faire.

Verdict: c'était la première fois que j'achetais des poulpes. Eh bien, je recommencerai! Les goûts se complétaient parfaitement: le croquant des oignons avec le tendre des poulpes, le sucré des tomates cerises avec l'acidulé du jus de citron...

Salade de jeunes pousses d'épinards aux poulpes, patates au four

Ingrédients (pour 2 pers. qui ont faim ou 3 pers.):

- 300 gr de poulpes frais ou de pieds de calamars
- 200 gr de jeunes pousses d'épinards frais
- 100 à 150 gr de tomates cerises
- 50 à 75 gr de feta en dés (selon le goût)
- 6 à 8 pommes de terre (selon les appétits)
- un demi-oignon rouge, coupé en fines lamelles
- 3 gousses d'ail, pelées et hâchées
- 1 c. à s. de miel
- le jus d'un 1/2 citron
- sel, poivre, origan ou herbes de Provence séchées, huile d'olive

1. Commencer par faire mariner les poulpes. Rincer rapidement à l'eau froide. Disposer dans un bol avec une gousse d'ail hâchée, le jus de citron, le miel, une pincée de sel, du poivre frais du moulin et un peu (très peu) d'huile d'olive. En ce qui me concerne j'avais un paquet de poulpes déjà marinées et un paquet non mariné: j'ai donc mariné uniquement ce dernier, et cuit ensuite les deux sortes dans la même poêle. Couvrir le bol et mettre au frais le plus longtemps possible (la veille c'est encore mieux).

2. 30 min. avant le repas: préparer les pommes de terre. Peler et couper les pommes de terre en tranches d'à peu près 1 cm d'épaisseur. Graisser à l'huile d'olive la plaque du four, et disposer les tranches étalées sur l'ensemble de la plaque. Saler, verser de nouveau un peu d'huile d'olive sur le tout, éparpiller sur l'ensemble de la surface deux pincées d'origan ou d'herbes de Provence séchées et les deux autres gousses d'ail écrasées. Enfourner à 200°C pendant à peu près 20 min. Surveiller: le bas doit être doré et le tout mou. Vous pouvez également opter pour la version croustillante, en retournant les tranches quand le bas est doré.

3. Pendant que les pommes de terres cuisent, préparer la salade. Laver et égoutter les épinards et les tomates cerises. Couper le demi oignon en fines lamelles. Disposer les épinards dans un saladier. Couper les tomates en deux et les y ajouter, ainsi que la feta et l'oignon en lamelles.

4. Chauffer une poêle sur feu vif avec un peu d'huile d'olive. Faire cuire les poulpes (avec leur jus) pendant à peu près 4-5 min., jusqu'à ce qu'ils soient tendres.

5. Ajouter les poulpes et leur jus de cuisson à la salade. Bien mélanger, assaisonner si nécessaire. Servir avec les tranches de pommes de terre au four.

Vous pouvez également ajouter du basilic et de la menthe fraîche ciselée, mais personnellement nous on aimait bien comme ça!

samedi 17 novembre 2007

Kayser, Hermé et compagnie: le Salon du Livre gourmand

Photo du stand de l'éditeur Stéphane Bachès, qui a remis au goût du jour les recettes de grand-mère des régions de France, en leur donnant de jolies couvertures de vieux carnets de cuisine.

Hier soir, visite au Salon du Livre gourmand de Bruxelles, qui se tient jusqu'à dimanche prochain.

C'est la Slovénie qui est à l'honneur de ce salon 2007. Il y a là les producteurs de sel, d'huile d'olive et de vin, tous plus empressés les uns et les autres à nous faire goûter leurs produits du terroir, traités selon des méthodes artisanales. Je goûte de l'huile d'olive extra-vierge et de l'huile d'olive à l'orange, rond de parfum et sans doute parfait pour une pâte à tarte sucrée. D. goûte différents vins pendant que je m'affaire déjà dans les livres de recettes. Son verdict sur les cépages slovènes est mitigé: certains un peu trop fleuris à son goût. Mais d'autres, comme le Refosk, étaient tout à fait intéressants.

J'erre un peu au gré des stands. L'exposition n'est pas très grande, mais il y a un second étage où l'on peut observer les résultats de la cuisine moléculaire (des billes de curaçao dans un verre de cocktail) et acheter sept doses microscopiques d'agar agar pour une somme faramineuse. Heureusement, on peut aussi y goûter les gaufres au praliné de Galler, des vins de fruits, observer les cours de cuisine de l'Atelier des chefs et de Mmmmmh (je ne sais plus combien de m...). Le second me convainc plus que le premier, sans doute parce que le choix de chefs et de recettes me semble plus original et plus vaste.

Je repère au passage quelques ouvrages qui, à coup sûr, feraient mon bonheur de Noël, dont La cuisine des maman, le nouveau livre de Filip Verheyden à qui on doit déjà la trilogie sur la base, le produit et le plat aux éditions Homarus. Un très bel ouvrage, qui recense de vraies recettes de vraies mamans belges, des plus traditionnelles aux plus adorables du style "le plat préféré de papa"...

En flânant encore, je tombe sur un livre détaillant de façon précise et photos à l'appui la confection des différentes pâtes pour tartes salées et sucrées: Les tartes d'Eric Kayser, à la main boulangère déjà bien connue. Après les pâtes suivent les recettes de tartes, expliquées de façon très didactique (ce qu'il y a à faire la veille - le jour même - etc.). J'étais en train de dévorer des yeux la tarte au thé matcha et groseilles, quand le monsieur du stand m'aborde et me demande ce que ce pense de l'ouvrage. Pas mal, que je lui réponds, de bonnes explications, de belles photos, et mêmes des photos du chef qui malaxe lui-même ses pâtes, comme là, à la page suivante, où on le voit bien et... mais... attendez... mon regard va du livre au monsieur de stand. "Mais c'est vous, là!", que je dis bêtement. Eric Kayser en personne, oui, qui gentiment répond aux questions des mamans cherchant des recettes non-kayseriennes (ah toutes ces personnes ignares qui ne savent pas reconnaître un auteur du premier coup d'oeil, quand même...) tout en me parlant de ses tartes.

Voilà donc mes rencontres de la soirée: un chef, plusieurs Slovènes, un monsieur qui a essayé de m'enrôler pour des cours, un éditeur qui chine les brocantes pour retrouver les carnets de grands-mères oubliées... Aujourd'hui c'est Pierre Hermé en personne, accompagné de Julie Andrieu, qui devait venir faire la promotion de son nouveau livre. Comme quoi, Bruxelles accueille des stars de la cuisine, le temps d'un week-end.

mardi 6 novembre 2007

Ballotins de saumon aux épinards, sauce teriyaki et nouilles asiatiques toutes simples

Bon les photos ne sont pas terribles... Essayez d'imaginer plutôt!

Hier, D. devait fêter un nouveau départ dans sa vie. Dans une période où les occupations ne manquent pas, un bon petit repas était quand même de mise.

J'ai expérimenté une recette tirée d'un livre récemment acheté: Nouilles asiatiques, de Beverly LeBlanc. Je dois avouer que c'est la couverture qui m'a attirée en premier: il y figurait une très belle paire de baguettes!
Les recettes sont inégales: certaines très créatives, d'autres plus classiques - mais cela tient peut-être de mon côté asiatique; d'autres les trouveraient sans doute plus originales.

L'idée à la base était d'envelopper des bouchées de saumon frais dans des feuilles d'épinards, de lier le tout avec quelques nouilles fraîches cuites, et de passer le tout au panier vapeur - vous savez, ces petits paniers en bambou ou métalliques utilisés pour les dim sums.

Bon, pour la technique on repassera: d'abord, mes nouilles cassaient avant que que le ballotin ne soit fermé. Ensuite, à moins de faire des bouchées apéritives minuscules, je ne crois pas réussir un jour soit à trouver des feuilles d'épinard assez grandes pour former un joli ballotin, soit à superposer et fermer convenablement plusieurs feuilles pour une seule bouchée de saumon. C'est dur à utiliser comme enveloppe, l'air de rien, une feuille d'épinard crue: cela ne se plie pas bien et ça se casse vite!
Et si on fait des bouchées trop petites, les feuilles ne seront pas encore ramollies que le saumon sera déjà surcuit.

Bref, vrai dilemme. J'ai quand même confectionné des bouchées, car le goût des épinards se marie bien avec le saumon. Le goût était délicieux, même si le look ne suivait pas: les saveurs du saumon, de la sauce teriyaki et des épinards étaient équilibrées. Et le poisson n'était pas gras. La prochaine fois, j'essayerai le pavé de saumon en panier vapeur, sur lit d'épinards.

J'ai accompagné de nouilles au sarrasin au concombre et persil, légèrement sautées.

Ballotins de saumon aux épinards, sauce teryaki et nouilles sautées toutes simples

Ingrédients (pour 2):

- 2 pavés de saumon
- à peu près 20 grandes feuilles d'épinard frais
- sauce teriyaki (à acheter toute faite ou à confectionner soi-même)
- 200 gr de pâtes au sarrasin, fraîches ou séchées
- un petit bouquet de persil
- un demi-concombre
- 2 c. à s. de graines de sésame blanc
- 3 c. à s. d'huile de sésame
- huile de cuisson, sauce soja (au goût), sel, poivre

Ustensiles: vous aurez absolument besoin d'un wok et d'un panier vapeur. Le mien est en bambou, d'à peu près 20 cm de diamètre et sur deux étages (parfait au-dessus d'une casserole 3L), mais il en existe de toutes tailles et en métal aussi. Veillez juste, si vous achetez la taille de panier jumbo (ça existe), à être sûr d'avoir une casserole d'à peu près la même taille pour pouvoir la disposer dessus. Une autre solution est de mettre de l'eau au fond d'un wok et d'y disposer le panier, mais ça chauffe moins vite et ça brûle les côtés du panier.

Etapes:

1. Couper le poisson en morceaux d'à peu près 3 cm de côté. Enlever au besoin les arêtes et la peau. Disposer dans une assiette ou un bol et mariner dans la sauce teryaki. Ce n'est pas la peine de verser plus d'1,5 cm de hauteur de sauce, elle est trop liquide pour réellement couvrir les morceaux. Il vaut donc mieux retourner de temps en temps le poisson pour bien l'imprégner. Mettre au frais pendant 20 min. au minimum, toute la journée si possible.

2. Laver, nettoyer et équeuter les feuilles d'épinards, en essayant de les garder entières. Tapisser le fond de chaque niveau du panier vapeur avec une ou plusieurs feuilles. Laver et ciseler le persil. Laver, éplucher et couper en très fine julienne la moitié de concombre.

3. A peu près 20 min. avant le début du repas, faire cuire les pâtes au sarrasin selon les indications du paquet. Quand elles sont cuites, enlever, rincer avec un peu d'eau froide pour éviter qu'elles ne collent, et réserver. Vous pouvez, par économie de temps, laisser l'eau de cuisson, la remettre sur le feu et poser sur la casserole votre panier vapeur. Enlever un peu d'eau si nécessaire (mi-hauteur de la casserole, cela suffit, car sinon l'étage du bas cuit trop rapidement par rapport à l'étage du haut).

4. Confectionner les ballotins de saumon. Brosser, avec la sauce teryaki restée dans l'assiette, les morceaux de saumon et l'intérieur des feuilles d'épinard. Disposer sur chaque grande feuille retournée (côté nervuré au-dessus) un morceau de saumon, refermer en pliant et disposer, fermeture vers le bas, dans les deux étages du panier vapeur. Procéder de même avec tous les morceaux. Fermer le panier, compter à peu près 10 min. à partir du moment où l'eau de la casserole arrive à ébullition. J'ai réussi à les faire cuire tous en une fois, mais si vous n'y arrivez pas, faites un second tour de cuisson.

5. Pendant que les ballotins cuisent, faire sauter les nouilles. Dans un wok, chauffer à feu vif un peu d'huile végétale jusqu'à ce qu'elle fume. Y jeter les nouilles en mélangeant bien. Ajouter le concombre, le persil ciselé, les graines de sésame, et continuer à mélanger. Saler, ajouter l'huile de sésame, et si vous le désirez un peu de sauce soja. Mélanger encore sur le feu quelques minutes (il y a une petite croûte qui se crée au fond du wok), puis retirer.

6. Servir très chauds avec les ballotins de saumon, à part. Proposer dans des coupelles ou des petits verseurs de table de la sauce teryaki, de la sauce soja, de l'huile de sésame et de l'huile de chili (si vous en avez).

lundi 5 novembre 2007

Avant le réconfort, un petit goût de chocolat et de banane dans un pseudo-muffin

D'habitude, on dit "après l'effort, le réconfort". Pressée par une échéance, j'arrive pourtant encore à prendre mon réconfort avant la fin de l'effort: en me mettant, en pleine soirée, à faire des muffins...

D'ailleurs, j'ai utilisé, à la base, une recette qui donne un cake, en modifiant les proportions de sucre mais pas de bicarbonate. Ce ne sont donc théoriquement pas des muffins, mais des pseudo-muffins. Mis à part le sucre, il n'y a ni jaunes d'oeuf ni beurre ni aucune autre raison supplémentaire de culpabiliser.

Le prétexte est qu'il restait des blancs d'oeufs au frigo, il faut bien les finir, n'est-ce pas?
L'autre prétexte est que j'avais besoin d'une diversion (qui me parle d'autre chose que de représentations discursives, de narratologie, de transgénéricité ou d'interculturalité).
Les conséquences en furent désastreuses: les petits gâteaux, confectionnés avec des restes de tout ce qui traînait dans les armoires, ont tellement bien réussi leur diversion que j'en ai englouti trois en une soirée. Cet arrière-goût de banane, le coeur de chocolat qui fond et la légère croûte sucrée sont assassins.

Doctorants, étudiants en blocus et autres studieux, je vous le déconseille absolument en période de pushing cérébral.

Pseudo-muffins à la banane et à la cassonnade, coeur fondant de chocolat

Ingrédients (pour 12 muffins de taille moyenne):

- 2 bananes mûres, pelées et écrasées
- 2 blancs d'oeufs
- 80 gr de sucre de canne blond
- 80 gr de cassonnade blonde (j'ai pris les sucres que j'avais: on peut expérimenter d'autres couleurs)
- 225 gr de farine
- 1 1/4 c. à c. de levure sèche
- 1/2 c. à c. de bicarbonate de soude
- 4 c. à s. d'huile végétale
- une barre de chocolat noir fondant de plus ou moins 80 gr, coupés en 12 petits cubes
- beurre, pour le moule
- facultatif: 1 c. à c. de cannelle en poudre

Ustensiles: un moule à muffins de taille moyenne, un batteur électrique (facultatif), un tamiseur, un saladier, un pinceau pour beurrer les moules, couverts de mélange. Vous pouvez remplacer le moule à muffins par un moule à cake; il faut penser dans ce cas à allonger un peu le temps de cuisson.

Etapes:

1. Préchauffer le four à 160°C. Beurrer et fariner le moule à muffins, ou disposer du papier sulfurisé dans chaque trou. Peler et écraser les bananes.

2. Dans un grand bol de mélange, battre légèrement les blancs d'oeufs, jusqu'à ce qu'ils moussent et ne soient plus translucides (sans être en neige). Ajouter les bananes écrasées, les sucres et l'huile, bien mélanger. Vous obtenez un mélange de couleur café au lait et de substance mousse à cappuccino.

3. Tamiser la farine, la levure sèche, la bicarbonate (et la cannelle si vous en mettez) dans le bol. Mélanger encore, brièvement, de façon à incorporer les poudres.

4. Verser une première couche d'à peu près 3/4 c. à s. dans chaque trou du moule à muffin. Disposer sur chacun un petit morceau de chocolat. Recouvrir avec le restant de la pâte. Attention, les proportions indiquées donnent un gâteau de la hauteur d'un demi-muffin (puisque la pâte à cake utilisée ne lève pas autant). Ne pas hésiter à augmenter les quantités si vous désirez obtenir des gâteaux plus grands.

5. Enfourner pendant 40 min à peu près. Vérifier en piquant avec un couteau sur le côté d'un muffin (là où il n'y a pas de chocolat) : si la lame ressort sèche, c'est prêt. Retirer, démouler sur une grille, et déguster quand c'est encore chaud et que le coeur de chocolat est fondant. Avec un peu de crème fouettée en dessert, ce ne serait pas mal non plus.
Vous pouvez réchauffer les gâteaux au four ou au micro-ondes en mouillant légèrement de partout avec un peu d'eau, dans laquelle vous aurez dissous une pincée de sucre.

J'avais oublié de surveiller l'heure et ai obtenu des muffins un peu surcuits de couleur brune. Mis à part cela, ils étaient réconfortants à souhait: un peu croûtés et sucrés à l'extérieur, moëlleux à l'intérieur, fondants quand on arrive au chocolat qui coule.

A éviter quand il faut penser à autre chose, je vous dis...

samedi 3 novembre 2007

La facilité d'un cake salé aux noix et à la mimolette

Echéances de travail obligent, me voilà réduite à bricoler un peu à la va-vite pour les repas, ces derniers temps. C'est en quête d'idées pour des plats à cuisiner "en quantité" et manger par petits bouts les jours suivants que je suis tombée sur ce cake aux noix, à la mimolette et au Boursin d'Ingrid, inspiré du film "Ratatouille" que moi aussi, eh oui, j'ai beaucoup aimé.

Il a fait merveille à notre repas du soir, accompagné d'une petite salade où était tombée une demi-échalotte hâchée.

Pour la recette, le lien ci-dessus vers le site d'Ingrid indique la marche à suivre. Par contre, j'ai obtenu un cake un peu grand (question de moule sans doute), pour 12 portions plutôt que 8. Et le temps de cuisson a aussi été allongé à 45-50 min. Le seul petit hic était les petits morceaux de Boursin non fondus car émiettés trop gros dans l'appareil, mais zut, après tout, on avait dit cuisine "casual"!

Tiens, je vais peut-être aller me resservir un bout, sa texture aérée et sa petite croûte croquante me manquent déjà...

lundi 29 octobre 2007

Truffes de chocolat blanc au zeste d'agrumes et noix de coco, petit coeur surprise






























Hier, c'était l'anniversaire de papa.

Papa fait partie de ces parents auxquels il est presque impossible d'offrir un cadeau: pas de désirs particuliers, pas de loisirs nécessitant du matériel, pas de coquetterie vestimentaire, pas de collections de timbres, de boutons de manchette ou de petites figurines...

Une idée de substitution: lui offrir un petit coeur de pistache dans une enveloppe de ganache au chocolat blanc. Avec un peu de zeste d'agrumes pour épicer, et un peu de noix de coco en poudre pour surprendre.

J'ai trouvé l'idée dans un numéro spécial dessert de Nest/Tempo Verde. La recette originale, sans pistache, utilisait du zeste de citron vert (frais); comme je n'en avais pas, j'ai expérimenté plutôt l'"Orange Peel" de chez Whole Foods, séché en petit pot d'épices, que D. vient de me ramener des Etats-Unis. On peut aussi remplacer la pistache par une noisette ou un autre fruit sec rond de petite taille. Et, tant que j'y pense, un petit cube de jujube séché, un peu croquant, ferait aussi parfaitement l'affaire.

Truffes de chocolat blanc au zeste d'agrumes et noix de coco, coeur de pistache

Ingrédients (pour environ 16 truffes):

- 180 gr de chocolat blanc
- 2 c. à s. de crème liquide
- 5 c. à s. de noix de coco râpée, séchée et grillée légèrement à la poêle
- environ 16 pistaches entières non salées (autant qu'il y aura de truffes)
- 1 c. à s. de zeste d'orange (ou autre agrume: citron vert par ex.), séché ou frais
- petites formes en papier, pour servir

1. Pour la ganache: faire fondre à feu doux dans une petite casserole la crème et le chocolat blanc, jusqu'à ce que le chocolat fonde. Fouetter légèrement et incorporer le zeste, séché ou frais.

2. Couvrir et mettre au frais pendant 45 min. à peu près, pour que la ganache se raffermisse au point de pouvoir en façonner des bouchées. Etaler la noix de coco sur une surface plane. Prélever une cuillère à café de ganache, l'arrondir grossièrement à l'aide d'une seconde cuillère, et enfoncer au milieu une pistache. Refermer en roulant la boulette de ganache entre les deux cuillères, de façon à obtenir une forme ronde. Procéder de même avec toute la ganache. Rouler chaque bouchée dans la noix de coco.

3. Remettre au frigo pour que les truffes durcissent. Servir les truffes posées dans des petites formes individuelles en papier.

Ce n'est pas évident de façonner de vraies boules, ni avec les paumes (cela collait trop), ni avec les cuillères à café habituelles. J'ai un peu triché en utilisant une cuillère à mesure rapportée de ma cuisine américaine, qui était parfaitement bombée. Malgré cela, les bouchées ressemblaient plus à des rochers qu'à des truffes.

Comme c'était aussi difficile de trouver les formes de papier adéquates, j'ai "recyclé" les supports de pralines Pierre Marcolini que nous avions reçues. Finalement, la boîte d'emballage a aussi servi pour offrir joliment mes pralines.

Donc, comme M. Marcolini m'a rendu un petit service de présentation à l'insu de son plein gré, je vous recommande aussi les vraies créations de M. Marcolini! Pralines, chocolats, gâteaux, glaces... C'est toujours superbe esthétiquement et toujours servi dans des boutiques qui ressemblent à des magasins design. Un délice d'artisanat belge!

Pierre Marcolini
rue des Minimes, 1 (sur la place du Salon même)
1000 Bruxelles


D'autres magasins existent un peu partout en Belgique et à l'étranger.

jeudi 11 octobre 2007

Zo heeft mij keuken zijn drapeau belge!

(Regardez, à droite en haut)

Merci à Sigrid en tout cas d'avoir partagé son drapeau!

mercredi 3 octobre 2007

Uit mijn Belgische keuken...

Le climat est morose en Belgique, ces derniers temps. Et il ne s'agit pas que de la météo. Depuis 115 jours, les différents partis qui se proclament vainqueurs des législatives de juin n'ont pas réussi à constituer une majorité gouvernementale. Au pays de Magritte et du compromis, on en a déjà beaucoup vu en matière d'inventivité politique - comme se sont empressés de le rappeler les politologues sur les plateaux télé. Mais cette fois-ci, la "crise/crisis" fait réaliser à beaucoup d'entre nous que la séparation du pays, sur fond de revendications flamingantes et d'incurie politique wallonne, serait une possibilité concrète à moyen terme. Un ami m'a dit l'autre jour qu'en tant que Bruxellois francophone (même s'il est parfaitement bilingue), il se sentait de plus en plus comme le Juif errant, sorte d'apatride dans une région qui ne se sent ni totalement flamande ni totalement wallonne, où certains du Nord du pays stigmatisent de plus en plus les gens parlant français comme des êtres de mauvaise volonté. Il faut dire qu'en refusant de répondre en français aux questions des journalistes francophones, certains hommes politiques ont ouvert une voie royale à ce genre de comportement. Je ne suis pas sûre non plus qu'en niant totalement les aspirations culturelles des Flamands à certains moments de l'histoire, la classe politique francophone n'ait rien à se reprocher dans la situation d'aujourd'hui. Complexe, donc.

Si vous passez à Bruxelles, vous verrez de nombreux drapeaux belges aux fenêtres, plus sans doute qu'il n'y en a jamais eu pendant les fêtes du Roi, fêtes nationales et autres armistices du 11 novembre. Le Belge moyen n'est pas particulièrement patriote (pas comme le Français ou l'Etatsunisien), mais beaucoup de Belges se sentent profondément attachés à l'entité culturelle "Belgique", au-delà des symboles que sont le roi, le foot et la bière (comme le souhaiterait M. Leterme). La Libre Belgique, quotidien francophone, propose même des drapeaux en vente en ligne.

J'ai beaucoup aimé l'initiative de Sigrid, qui a décidé, comme beaucoup de Belges, de sortir son drapeau belge pour protester contre cette vague de Belgo-pessimisme qui, à cause d'hommes politiques intéressés et d'extrémistes infiltrés parmi eux, menace depuis une centaine de jours de mettre fin à l'unité du pays. Son blog en italien affiche une bannière belge (côté droit): cliquez dessus, vous arrivez à une pétition sur le sujet. Merci de l'initiative!

mardi 2 octobre 2007

Bain-marie moi!




Bon, bon, j'avoue, j'ai une dépendance au chocolat...





Mais en fait, ces photos n'illustrent pas une recette au chocolat. Voici mon nouvel ami de bain-marie. Je l'ai trouvé chez Ikea, parmi les nouveautés de la saison, il ne coûte pas beaucoup et convient (en principe) à toutes les casseroles de plus d'1 L. Ici il accompagne une casserole de 3L et c'est l'idéal, en fait j'aurais un peu de mal à le voir avec une casserole plus grande.

Il y a des techniques culinaires auxquelles je rebute un peu, sans raison. Des détails?

- Je n'aime pas éplucher les avocats et les mangues. Cela dérape entre les doigts et je finis toujours d'une façon ou d'une autre par me taillarder quelque part dans la main. Ce qui est un supplice car j'adore manger les avocats. Merci donc à ceux qui ont inventé la guacamole.

- Je n'aime pas manipuler la viande de poulet crue, surtout quand la bête est encore entière. Il y a là un côté visqueux qui me monte du bout des doigts, et me rappelle toujours la peau de poulet que je mettais toujours discrètement de côté, quand j'étais petite, car les petites "piques" (les pores) dans la peau me donnaient la chair de poule (c'est le cas de le dire)... Depuis que nous avons un nouveau boucher qui coupe en morceaux les blancs et enlève le gras lui-même, ça va beaucoup mieux.

- J'ai du mal à mettre de la farine ou quoique ce soit d'autre de sec dans un récipient sans en mettre partout autour. Il devrait exister des espèces de pipettes, d'entonnoir, que sais-je, pour aider les cuisiniers qui ne savent pas viser.

- Je ne lèche jamais les ustensiles après avoir confectionné un dessert (ce que D. ne comprend pas), et je déteste grignoter dans les ingrédients prévus pour un plat: T., mon colocataire pendant deux ans, n'arrêtait pas. Si vous aviez prévu deux poivrons pour la ratatouille, il valait mieux en acheter trois, histoire d'en avoir assez au final. D'ailleurs ses mains ont dû garder quelques traces des tapes et autres gestes malencontreux avec des instruments contendants, à chaque fois que je l'ai surpris après avoir tourné la tête une minute...

Le bain-marie (ma tante disait toujours "bain de Marie") faisait, jusqu'il y a peu, partie de la liste, sans doute parce que je n'avais jamais eu, dans mes armoires étudiantes, deux casseroles qui s'emboîtaient bien... Soit le poêlon, d'une façon ou d'une autre, tombait dans une marmite trop grande, soit je me brûlais en essayant de récupérer un poêlon qui avait perdu son manche, bref, ce petit instrument (qui ressemble à un chinois mais sans les trous) vient à point nommé.

... Bon, maintenant, au risque de tourner narcissique, mais pour contrebalancer l'effet "quoi, tu n'aimes pas faire ça et tu aimes cuisiner??", il y a aussi plein de gestes que j'aime faire, en cuisine. Sur le mode Amélie Poulain, toujours:

- J'aime sentir l'odeur des ingrédients que j'utilise, surtout les herbes et les épices, et en particulier les poivres. Quand cela reste sur les mains après c'est un véritable bonheur.

- J'adore dresser les assiettes de service. Bon, maintenant il faudrait soit m'habituer à dresser une assiette non pas dans l'idée de la manger mais de la photographier, soit immobiliser les convives après que l'assiette soit dressée et avant qu'ils ne se ruent dessus. Je ne sais pas comment les autres bloggeurs font, c'est vraiment difficile d'avoir de belles photos d'un repas bien dressé. Les seules photos de plat sur ce blog sont celles de repas habituels (à deux), où l'on n'a pas forcément envie de se lancer dans de la grande décoration.

- J'aime découvrir des ingrédients insolites ou les utiliser de façon insolite. Ce n'est pas toujours un succès pour le goût, mais j'adore jouer.

Comme quoi, il y a moyen de broder, autour du bain-marie. Stop pour aujourd'hui!

Améliorations, ou comment blogger plus efficacement

J'ai enfin réalisé ce que je voulais faire depuis longtemps: un répertoire des recettes, par catégorie de plat (entrées, plats, recettes asiatiques, desserts et douceurs, et un peu de papotage).

Bon, pas sûr que ce soit la meilleure solution technologique que j'ai adoptée là, mais au moins, c'est fait! Maintenant, le plus important: le maintenir à jour.

Répertoire des recettes

Rangées par catégorie, ordre alphabétique sauf la dernière catégorie ("Papotages"), par ordre chronologique décroissant.

Entrées, soupes


Coquilles Saint-Jaques revenus au basilic, sur lit de chicons caramélisés
Figues et mozzarella, assaisonnement à la menthe
Fleurs de courgette en beignets
Kartoffelsuppe
Nouilles soba au cresson et avocat
Pâtes feuilletées au chutney de figues blanches et boudin aux truffes
Salade de jeunes pousses et oranges
Salade printanières aux crevettes, litchis, prunes et radish sprouts
Soupe de courge musquée "butternut" et pomme verte
Soupe de lentilles jaunes (split peas) aux légumes
Soupe de lentilles à la saucisse
Timbale de quinoa au saumon et au concombre, vinaigrette à la sauce teriyaki

Plats principaux et accompagnements


Ballotins de saumon aux épinards, sauce teryaki et nouilles asiatiques
Bar au four et fenouil, purée de céleri-rave
Brochettes de poulet marinées au yaourt, chicons caramélisés
Cake salé à la mimolette, au Boursin et aux noix
Carottes au gingembre et aux raisins
Courgettes farcies
Crumble de noisette et parmesan au cabillaud et au vert
Fishburgers aux herbes et câpres, pommes de terre tomatées
Knödeln au pain blanc
Magret de canard sauce miel orange et sa farandole d'accompagnements
Magret de canard et crumble butternut et pomme
Pâtes aux brocolis, sauce à l'estragon
Penne all'arrabbiata
Poivrons verts farcis
Poulet à la sauce aux noix de cajou
Poulet miel-moutarde, purée d'épinards et purée tout court
Quiche aux poireau, champignons et deux sésames
Risotto aux crevettes et edamame, déglacé au vin chinois
Salade de jeunes pousses d'épinards aux poulpes, patates au four
Tajine d'agneau aux fruits secs
Tarte aux carottes et tofu, épices en vrac
Tarte provençale

Recettes asiatiques (entrées et plats confondus)

Asperges croquantes aux champignons parfumés et aux noix
Bar à la vapeur (recette familiale)
Bar de l'Atlantique au wok, variante de sauces
Boeuf sauté aux racines de lotus, asperges vertes et mange-touts
Galettes aux aubergines
Mapu Tofu
Rouleaux de printemps frais
Sauté de boeuf aux poivrons bizarres et son potage de nouilles
Tofu paysan
Tranchettes de rôti de porc à la sauce au chili (recette du Szechuan)
Triangles dorés au curry
Won ton (raviolis chinois)

Desserts et douceurs

Boulettes de riz gluant aux deux sésames et au chocolat
Chocolat, quand tu nous tiens...
Clafoutis aux fruits rouges
Coupes à la crème de yahourt et framboises
Crème aux canneberges séchées
Crème de tapioca verte et framboises
"Gâteau" chocolat meringue, nuage de fruits rouges
Gâteaux individuels au chocolat fondu
Madeleines aux parfums de fleur et de fruit d'oranger
Meringues (toutes simples)
Pancakes à la banane
Pseudo-muffins à la banane et à la cassonnade, coeur fondant de chocolat
Tarte à la mangue et à la crème de citron, cageotte au caramel
Tiramisu rose au kir royal
Truffes de chocolat blanc au zeste d'agrumes et noix de coco, coeur de pistache

Papotages
Par ordre chronologique décroissant

Fashionable Burgers
Meilleures pensées de Londres, (1) et (2)
Madrid, churros
"Cuisine ornementale" selon Roland Barthes
Le salon du livre gourmand de Bruxelles
Uit mijn Belgische keuken
Bain-marie: j'aime, je n'aime pas faire...
Revue de presse: le top des toques
"Je veux te proposer un concept"
Les bières belges à New York
I Love Tofu
"Manger, c'est voter"
L'armoire à épices bilingue
Trois anecdotes culinaires pour commencer
Des baguettes pour mes moules!

jeudi 27 septembre 2007

Revue de presse: le top des toques

J'ai trouvé ceci dans le Libé d'aujourd'hui. En cliquant sur la rubrique "Jeunes tables", vous aurez des opinions de sociologues et historiens sur l'évolution du goût et des moeurs alimentaires. Assez intéressant.

Il y a aussi de belles présentations d'assiettes, dans le style dépouillé et oeuvres d'art contemporain. J'aurais seulement bien aimé connaître le contenu des assiettes, pas toujours évident à reconnaître...

mardi 25 septembre 2007

Chocolat, quand tu nous tiens...

photo (c) chocolat.com

J'ai décidé de me lancer dans une exploration extensive du chocolat.


Quand j'étais adolescente, j'avais hérité d'une copine une recette simple mais parfaite, tout simplement parfaite, de moëlleux au chocolat. C'était plutôt un mi-cuit, en fait, mais décliné en proportions pour 8. Il n'y avait rien d'autre dans cette recette, au fond, que l'habituel mélange des gâteaux au chocolat: chocolat noir, beurre, sucre, oeufs, farine. Hélas, j'avais noté cette recette sur un feuillet de mon agenda de l'époque qui s'est égaré au fil de mes agendas successifs...

Or, aujourd'hui, je cherche en quelque sorte le gâteau au chocolat parfait pour créer mon moëlleux à la crème anglaise parfum orange... Ce n'est pas d'une originalité folle, me direz-vous, mais j'en fantasme réellement depuis ce restaurant philippin où j'ai goûté la perfection.

Alors voilà, je me relance dans la recherche des proportions qui, à moi du moins, me sembleront parfaites. Pas évident, quand on voit toutes les déclinaisons possibles de ce qui, finalement, ressemble au même gâteau. C'est ainsi que, sans la variante coulis à l'intérieur, on obtient des proportions et des temps de cuisson fort différents. Par exemple, en vrac:

- (pour 4 à 6; déjà, bravo pour la précision) La recette d'un numéro spécial de Nest/Tempo Verde sur les desserts. Cette recette comportait aussi 1, 25 dl de lait.
110 gr de chocolat
30 gr de beurre
220 gr de sucre
3 oeufs
75 gr de farine
180°C, en ramequins 15 à 20 min.

- (pour 4) La recette de L. Longbotham, en mesures impériales
4 oz de chocolat
1 stick (1/2 cup) de beurre
1/4 cup de sucre
2 gros oeufs + 2 jaunes
3 c. à s. de farine
220°C, en ramequins 14 min.

- (pour 6) La recette de Béa, à la Tartine gourmande
110 gr de chocolat
115 gr de beurre
80 gr de sucre
2 gros oeufs
60 gr de farine
200°C, en ramequins 12-13 min.

- (pour 6) La recette de la Station gourmande
150 gr de chocolat
80 gr de beurre
90 gr de sucre
4 oeufs
90 gr de farine
240°C, en ramequins 10 min.

- (pour 4) La recette que l'on trouve au dos des paquets Côte-d'Or culinaire
125 gr de chocolat
pas de beurre
60 gr de sucre en poudre
2 oeufs + 1 jaune
30 gr de farine
pour la cuisson, imprécision complète (8 min mais pas de température)

Il en existe moult autres variantes, bien sûr.
Les étapes de la confection sont partout un peu les mêmes: bain-marie pour le chocolat et le beurre, batteur pour les oeufs et le sucre (variante: jaunes + sucre et blancs en neige à rajouter après), puis on mélange les deux et on ajoute la farine en battant bien de nouveau le tout. Selon les goûts, on peut ajouter lorsqu'on garnit le moule un morceau de vrai chocolat.

La recette de Nest et de L. Longbotham ne m'ont, je l'avoue, pas convaincue tout à fait: la première donnait un bon dessert, un peu lourd mais dont on peut surtout améliorer la consistance. C'était un peu trop farineux pour être un vrai mi-cuit et un peu trop "giggly" pour être un gâteau. La seconde, elle, goûtait trop l'oeuf... Je dois encore essayer la recette de Béa, de la Station et du paquet Côte-d'or, mais d'emblée cette dernière me semble (injustement) suspecte (pas de beure?!?). En fait il me faudrait quelque chose de presque croquant à l'extérieur, de moëlleux mais pas sablonneux à l'intérieur, d'une petite couche de croûte mais qui ne fasse pas trop épais, et surtout, d'une texture à l'intérieur qui donne bien l'idée du chocolat, sans être coulant en soi.

Bon, je continue mes prospections (au grand bonheur de D.) pour aboutir au moëlleux parfait qui pourra se marier utilement à la crème à l'orange. Oui, oui, je sais, cela semble beaucoup de "recherches" mais après tout, un mariage parfait vaut bien quelques essais, non?

P.S.- Pour ceux qui passent à Bruxelles ou y vivent et aiment le chocolat, n'oubliez pas le Musée du Cacao et du Chocolat, juste à côté de la Grand-Place, que ma copine P. vient de reprendre.

mardi 11 septembre 2007

"Je veux te proposer un concept"

... Voilà ce que me dit mon ami J. au téléphone. Et avec le débit lent et réfléchi qui le caractérise, ne voilà-t-il pas qu'il me demande si j'aimerais avoir quelques personnes autour de moi, pendant quelques heures, à mon entière disposition.

Silence. Certes, j'ai un peu de ménage en retard, accessoirement (tu parles!) beaucoup de texte à rédiger*, une lessive et du repassage en retard. Bref, oui, quelques personnes pour m'aider, même si je suis entièrement anti-dépendance anti-esclavagiste... pourquoi pas.

Mais ce n'était pas tout à fait ça, son concept.

Son concept est né d'une overdose de Rat-atouille, vous savez, ce petit rat de cuisine qui fait des ravages sur grand écran en ce moment. Au point qu'il est devenu un espèce de nouvel égérie de la cuisine "tout le monde peut le faire". D'ailleurs, soit dit en passant, il semble que la cooking revival est bien présente au cinéma, ces derniers temps...

J. m'explique qu'en fait, il voulait au départ m'inviter à dîner. Le problème est qu'il ne cuisine pas. Puis il s'est dit que cela ne se faisait quand même pas de m'inviter pour que je fasse à dîner dans sa cuisine. Donc au final: il m'invite à une grande session cuisine dans la cuisine de mon choix (je choisis la mienne, alors!), avec en sus une équipe d'amis volontaires (et encore à recruter) pour jouer les assistants de cuisine. Un peu genre feu d'artifice comme dans le film de Pixar, où Rémy orchestre tout et finit par un superbe résultat.

Bon, je rédigerai un billet-rapport si cette expérience-concept voit le jour bientôt, mais à priori, un concept inspiré par un dessin animé Disney basé sur un rat et visant à procurer des assistants de cuisine dévoués à une fille qui, il y a pas si longtemps encore, croyait que rhodoïd était un terme de médecine... je trouve qu'on vit dans un monde original.

***
En attendant, il est vrai que je cherche des convives pour tester diverses petites idées qui trottent dans ma tête en ce moment:

- autour d'un mi-cuit au chocolat mais bon: j'ai goûté trop de mi-cuits au chocolat pas bons, ces derniers temps... Et aussi un soufflé au chocolat délicieux, dans un restaurant paradisiaque aux Philippines, cet été. Le serveur amenait le ramequin tout chaud, demandait de "poke a hole" dans la croûte, et y déversait un délicat filet de crème anglaise toute soyeuse. Un délice. Depuis, je fantasme sur un soufflé chocolat avec croûte, et d'une crème orange à verser (avec peut-être un peu de zeste confit dans la pâte du soufflé). A expérimenter bientôt...

- autour d'une utilisation de fleurs d'hibiscus: connaissez-vous le bissap, ce jus de couleur rouge que l'on trouve au Sénégal et dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest? J'en ai bu des litres quand j'étais là-bas, et je trouvais cette boisson vraiment rafraîchissante, sans être écoeurante comme les sodas. Il est à base de fleurs d'hibiscus, qui dégagent une odeur légèrement acidulée... et à vrai dire indescriptible, avec toutefois quelque chose de familier en même temps. Je n'ai jamais essayé de recréer ce goût vu qu'il est bien connu que l'hibiscus, ça court les rues en Belgique... jusqu'à ce que je me rende compte, cynique et oublieuse que je suis, que nous vivons justement à Bruxelles, où le quartier de Matongé déborde de magasins africains, et que je n'y vis plus trop loin, maintenant! Une gelée bissap aux fruits avec une mousse laiteuse en verrine (l'idée serait un peu comme ici mais plus colorée) est en gestation...

Voilà, donc moi aussi je conceptualise beaucoup sans réaliser encore. J. me dit que je n'aurai sans doute pas trop de difficulté à trouver les convives.

* Claude-Olivier si tu me lis: j'espère qu'en tant que doctorant toi aussi tu te sens blogosphèrement solidaire avec moi...

vendredi 7 septembre 2007

Les galettes aux aubergines ou comment transformer un échec en réussite

On avait deux aubergines au frigo, hier. Comme il y avait (encore) un plat de tofu en plus, j'ai fait ce que je fais souvent quand l'inspiration asiatique me manque: j'ai téléphoné à maman.
"Dis, tu peux me rappeler comment tu fais tes aubergines à la Szechuan, tu sais, les piquantes?"

Et maman m'explique, patiemment, en détail. Quand soudain un relent de "sentiment madeleine" me prend:

"Et dis, tu sais, ces galettes aux aubergines que j'aimais beaucoup, tu peux me dire comment on fait?"

Car je dois avouer quelque chose de peut-être un peu inavouable pour une prétendue cuisinière en herbe: j'adore les trucs un peu frits. Que ce soit les frites, les galettes passées dans la friteuse, les croquettes sous toutes leurs formes, les entrées un peu grasses, rien à faire, j'adhère. Surtout quand il y a une pâte qui enrobe. Bien sûr, comme je n'ai pas de friteuse et ne compte pas en acheter une, tout doit passer par le wok et cela m'empêche d'en faire trop souvent, vu le temps et surtout les odeurs ensuite.

Mais là, l'essai en valait la peine, largement. Ce qui est étrange, parce que j'ai complètement râté les indications de maman: j'ai coupé les aubergines en tranches plus fines et obtenu une pâte moins épaisse que la sienne, ce qui m'a donné des aubergines tempura plutôt que des galettes.

... Et le résultat, bien qu'inédit, était délicieux! Les galettes étaient moëlleuses et croquantes à la fois, un délice. Et la pièce ne sentait même pas après.

Maman, désolée de le dire, mais je crois que CA vient d'arriver pour la première fois: j'ai réussi mieux que toi une de tes recettes!
Je ferai les autres aubergines, la recette piquante, une autre fois.

Galettes "tempura" d'aubergines

Ingrédients (pour 2 aubergines = 4 grandes entrées):

- 2 aubergines de taille moyenne à petite (ou 1 grande aubergine)
- 8 c. à s. bombées de farine
- 2 oeufs
- 5 à 6 tiges de jeune oignon
- 1 c. à c. de sel (ou moins)
- huile végétale de cuisson: choisissez tournesol, de préférence, elle dégage moins d'odeur. Surtout pas d'huile d'olive.
- eau

Ustensiles nécessaires: des essuie-touts ou sopalins, un wok, un grand bol, une fourchette, un couteau à découper, une planche, une grande assiette, une paire de baguettes en bois*

1. Préparer la pâte: metter dans un bol la farine, ajouter les tiges de jeune oignon découpées en petits tronçons (1 cm). Casser dedans les deux oeufs, bien mélanger à la fourchette. Ajouter progressivement l'eau en continuant de mélanger, de manière à obtenir la consistance d'une pâte à crêpe (peut-être un rien plus épais). Il faut que la pâte soit bien homogène. Ajouter du sel, mélanger, goûter du bout de la langue si la quantité de sel vous convient.

2. Laver et couper les bouts des aubergines. Les couper ensuite en tranches rondes et fines (à peu près 0,5 cm), dans le sens de la largeur. Les disposer ainsi que la pâte près de la plaque de cuisson.

3. Faire chauffer de l'huile dans le wok. Il faut y aller franchement avec l'huile (1/2 verre 33) et ne pas hésiter à ajouter un peu au cours de la cuisson. Quand l'huile est chaude (elle grésille un peu), diminuer le feu et mettre sur cuisson moyenne, sans quoi les aubergines ne seront pas assez cuites à l'intérieur et brûlées sur la croûte. Ne pas oublier d'allumer la hotte vitesse maximale et d'ouvrir les fenêtres.

4. Saisir les tranches d'aubergine avec une paire de baguettes en bois, mettre une ou deux tranches d'aubergines dans le bol à pâte et les enrober dans de la pâte, avant de les mettre dans le wok. J'ai réussi à en mettre 4 à la fois dans mon wok, mais comme le fond est resserré, cela prend un certain temps de faire toutes les galettes. Les retourner avec les baguettes quand le dessus est doré. Quand les galettes sont dorées des deux côtés, sortir du wok et les disposer sur une grande assiette garnie d'essuie-touts. Procéder de même avec toute la quantité d'aubergines.

On a dégusté les galettes avec une petite sauce sauce soja-vinaigre de riz-gingembre hâché. Il faut les manger très chaudes, le croquant s'atténue avec la température.

* Il est important d'avoir des baguettes en bois (les toutes simples, pas les laquées, bien sûr): j'ai une fois sottement tenté une expérience huile/wok avec des baguettes en plastique, et les bouts ont évidemment fondu...

Framboises, framboisines, framboisettes...

Joli dessert, qu'en pensez-vous?
En tout cas, cela a beaucoup plu aux parents de D. dont le motto pourrait se résumer à "manger sain et léger".
J'ai trouvé cette recette de coupes aux framboises sur Marmiton, mais j'ai modifié un peu les proportions: ajouté un demi sachet de sucre vanillé en plus. Surtout, il faudrait soit de vraies coupes à dessert, soit réduire la quantité de crème: avec les proportions indiquées, j'ai obtenu un bon pint en plus de crème, après avoir rempli les quatre coupes (verres à vin).
Je n'ai pas très bien compris non plus l'idée de verser doucement le coulis de framboises pour obtenir un effet marbré, donc j'ai fait trois couches. En fait, on pourrait varier en faisant un peu plus de coulis et en alternant les couches.

Bon, un petit résumé de tout cela:

Coupes crème de yahourt-framboises

Ingrédients (pour 4 coupes):

- 300 gr de framboises fraîches
-
150 gr de fromage blanc frais
- 2 crèmes de yahourt (j'ai utilisé deux yahourts maigres, cela a marché aussi)
- 2 blancs d'oeufs
- jus d'1 citron
- 50 gr de sucre
- 1 1/2 sachets de sucre vanillé
- 2 feuilles de gélatine
- quelques feuilles de menthe fraîche pour la décoration

1. Faire tremper la gélatine dans de l'eau froide (ou, si vous utilisez des sachets comme moi, suivre les instructions du paquet: verser dans le jus de citron une fois qu'il est retiré du feu, et mélanger). Dissoudre les 50 gr de sucre dans le jus de citron, porter à frémissements sur le feu. Incorporer la gélatine au jus.

2. Battre le fromage blanc et la crème de yahourt, en y incorporant le jus de citron tiédi. Réserver.

3. Monter fermement les blancs d'oeufs en neige, en incorporant le sucre vanillé. Dès que la crème de fromage/jus de citron est ferme, incorporer les blancs. Goûter et ajouter du sucre si nécessaire.

4. Mixer les framboises, en gardant quelques unes pour la décoration (j'en ai gardé 7 par pers.).

5. Monter les coupes: verser la crème, alterner avec une couche de coulis de framboises. Terminer avec une couche de crème (qui tiendra mieux sous les framboises entières après). Mettre au frigo pendant au moins 2 h.

6. Au moment de servir, décorer de framboises entières (je les ai piquées queues vers le haut, en cercle). Ajouter quelques feuilles de menthe. Servir très frais.

Et ce que j'adore avec ce dessert: cela se prépare à l'avance!

lundi 27 août 2007

Poulet miel-moutarde, purée d'épinards aux anchois et purée tout court

Pas eu envie de grandes agapes culinaires hier soir. Les parents de D. arrivent aujourd'hui, donc il faut se réserver un peu...


J'ai récemment fait l'acquisition d'un des livres de recettes Marabout Chef, censé nous aider à cuisiner facile et léger. On y trouve pas mal d'idées, mais ce qui me fait rire est surtout le sous-titre: quelque chose du genre "testé et approuvé - recettes testées 3 fois"... Comme quoi, apparemment, le quantitatif donne le qualitatif dans le chef de certains publicistes.

Petites moqueries mesquines à part, le livre donne pas mal d'idées, pour qui sèche devant ses fourneaux. La plupart des recettes se confectionnent avec des ingrédients relativement simples. Par contre, les deux réticences majeures pour moi sont: 1) le fait que la plupart des recettes sont sans sauce, mais sans substitut de sauces non plus, donc fort sèches (viande grillée, céréales ou légumineux); 2) qu'il y a au moins 3 ou 4 versions de poulet et de poisson pané. J'adore le pané, mais côté originalité, on peut mieux faire. Enfin, pour ceux qui ne savaient pas qu'on pouvait paner avec de la chapelure, mais aussi avec des corn flakes écrasés (ou pas), voire avec de la Maïzena, cela peut être utile.

(Tiens, je viens de faire encore des moqueries mesquines.)

J'essaie un mix de deux idées: le poulet sauce miel-moutarde et la purée d'épinard dans laquelle on met des anchois (il y en a trois à finir au frigo), en changeant un peu les quantités (car celles du livre nous auraient laissés mourrir de faim). Ce n'est vraiment pas sorcier: il suffit de penser à faire mariner à temps. Le mélange miel-moutarde est en soi presque déjà une garantie de réussite, vu le nombre de recettes de viandes qu'il accompagne. La purée "tout court" est ma version personnelle de ce grand classique: délicieux, trouve D. Il suffit qu'il ne pense pas à l'oeuf qu'il y a dedans.

Verdict? J'ai trouvé le mélange épinards/anchois un peu trop fort. Peut-être n'avais-je pas les bons anchois... Si vous voulez respecter la douceur des goûts du mélange miel-moutarde, des épinards à la crème seraient mieux assortis. Par contre le poulet était délicieux et a évité, selon moi, un écueil habituel du blanc de poulet: il n'était ni trop sec ni pâlot.

Poulet miel-moutarde, purée d'épinards aux anchois et purée tout court

Ingrédients (pour 2 pers.):

- deux blancs de poulet (300 gr plus ou moins en tout)
- 60 gr de miel liquide
- 1 c. à s. bombée de moutarde (j'ai pris une moutarde à l'ancienne)
- 1 c. à s. de sauce soja
- 40 ml de vinaigre blanc ou de vinaigre de vin blanc
- épinards surgelés en petites portions (petite casserole pleine)
- 2 anchois
- 5 ou 6 pommes de terre de taille moyenne (pour mangeurs moyens)
- 1 petite patate douce orangée (facultatif: la recette le recommandait, je n'en avais pas)
- 1 oeuf
- 1 petite gousse d'ail ou 1/2 grosse gousse (facultatif)
- un filet de jus de citron
- une noix de beurre ou de margarine
- sel, poivre, noix de muscade

1. Quelques heures (ou la nuit) avant le repas: préparer la marinade du poulet. Dans une assiette creuse ou un plat, disposer les blancs de poulet. Mélanger le miel, la sauce soja, le vinaigre et la moutarde, verser sur le poulet. Couvrir et laisser au frigo quelques heures ou toute la nuit.

2. Préchauffer le four à 200°C. Egoutter le poulet (sans jeter la marinade), le faire griller à découvert plus ou moins 10 min. Vérifier si le blanc est cuit mais encore moelleux, laisser encore quelques minutes au besoin. Réserver.

3. Pendant ce temps, préparer la purée de pommes de terre: faire cuire dans de l'eau bouillante salée les pommes de terre et la patate douce pelées et coupées. Egoutter, écraser en purée. Claquer dedans un oeuf cru, mélanger. Assaisonner, ajouter de la noix de muscade, une noix de beurre ou de margarine (ou du lait), au goût. Bien mélanger.

4. Pendant que les pommes de terre cuisent, mettre en route la purée d'épinards: réchauffer les épinards surgelés dans une petite casserole, avec une petite gousse d'ail hâchée. Ajouter les anchois détaillés en petits morceaux. Mélanger. Quand le mélange bout, ajouter un filet de jus de citron. Assaisonner. Je le répète: je n'étais pas convaincue du goût de ce mélange.. Un peu de ricotta à la fin pourrait sans doute aider.

5. Réchauffer la sauce de la marinade du poulet. Porter à ébullition.

6. Servir en parant les assiettes de poulet, de purée et d'épinards. Décorer d'une tranchette de citron. Si vous avez décidé d'essayer la version épinards avec anchois, éviter de verser la sauce miel-moutarde sur les épinards.

jeudi 23 août 2007

Les bières belges à New York

Le New York Times, dont je raffole des pages "Dining in dining out", vient de publier un article sur les bières belges, en les comparant entre elles et avec d'autres.

Il y a toujours quelque chose d'attendrissant à lire ce que d'autres écrivent sur des produits qui nous sont devenus tellement familiers qu'ils ne semblent pas du tout spéciaux.

Notez que pour lire les articles du NYT, vous devez vous inscrire (gratuitement).

mercredi 22 août 2007

Ode au premier désamour: le tofu sous d'autres formes

(c) alternativeoutfitters.com

Il est génial, ce tee-shirt, qu'en pensez-vous?
Sans être particulièrement végétarienne, et certainement pas "veggan", je constate que ma conscience "verte" s'éveille de plus en plus: attention portée aux portions de légumes et fruits mangées tous les jours, attention lors des commandes au resto d'avoir de tout, attention lorsque j'invite...

Le monde bloggo-culinaire a découvert déjà voici quelques temps les vertus du tofu, à exploiter sous toutes ses formes: dans les plats d'inspiration asiatique, bien sûr, mais aussi dans d'autres plats où l'on ne penserait pas à l'y mettre. Et dans les milk shakes, comme substitut aux allergiques aux laitages, etc.

Mon histoire avec le tofu a pourtant commencé dans le désamour, d'où la raison pour laquelle je le cuisinais rarement jusqu'à il y a peu. Cela faisait un peu partie de mon jardin des souvenirs, section "je n'aimais pas les choux de Bruxelles/les chicons à la cantine et on m'obligeait à en manger"... Eh bien moi c'était le tofu.

Cela s'est passé il y a déjà bien longtemps, quand j'étais à la crèche, à Shanghai. Tous les matins (tous les matins!), dans cette crèche tellement huppée que l'on confectionnait des plans diététiques et se faisait réserver les meilleurs morceaux au marché tous les jours, on servait des vitamines aux petites têtes bridées, sous forme d'un bol bien fumant de lait de soja. Si je m'en souviens bien, il y avait même une alternance sucré-salé, selon les jours de la semaine. C'est là que le désamour s'est produit: je dois bien l'avouer, cela n'a jamais collé entre le lait de soja, et, partant, tout ce qui était un peu tofu-teux, et moi. Durant encore des années, la seule odeur du lait de soja chaud me faisait tourner la tête. Ensuite, cela a été comme pour les choux de Bruxelles: on apprend à apprécier en adulte. Mais quelque chose du désamour enfantin, ponctué par des "beurk beurk" reste...

Ironie du sort, mon père, figurez-vous, fabrique du tofu. Je ne veux pas dire qu'il en fait le soir, en quantités familiales, dans notre garage, comme on plante son potager, non. Je veux dire que papa est reponsable de la production du tofu à échelle industrielle dans l'une des firmes qui fournit les supermarchés européens de tofu et de soja. Donc, du tofu, on en a mangé, vous pensez. Toujours très frais. Et sous toutes ses formes. C'est bien pratique, n'est-ce pas, pour une tentative de rabibochage avec le tofu, entreprise dare-dare après un séjour aux Etats-Unis où les autochtones (et les autres) en raffolaient sous toutes les formes.

"Tiens, papa a rapporté du tofu frais, tu devrais en prendre", me dit ma mère (sachant que D. adore le mapu tofu).

Et j'en reçus en quantités industrielles, soit un bon 700 gr...
Après la recette adorée de D., que faire du reste? C'est sur le blog de Tours et Tartines que j'ai trouvé une idée avec une recette de tarte aux carottes qui incorpore du tofu au lieu d'utiliser les oeufs. Et comme D., de par les traditions familiales de son côté, voue aux gémonies l'excès d'oeufs (c'est-à-dire plus d'un par semaine par personne), cela tombait plutôt bien. Notre côté végétarien n'ayant pas encore triomphé, D. a un peu adapté la recette et rajouté des lardons, entre autres. Par contre, la crème de soja... pardon mais je n'ai vraiment pas pu.

Tarte aux carottes et tofu, avec un peu d'épices en vrac

Ingrédients (pour 6 ou pour un grand moule à tarte standard):

- pâte feuilletée prête à dérouler
- 500 gr de carottes râpées ou hâchées
- une demi-barquette de lardons ou de dés de jambon
- un oignon de taille moyenne, hâché
- 150 gr de tofu doux (dit aussi soyeux... mais en fait vous pouvez aussi utiliser le tofu un peu plus ferme)
- 80 ml de crème allégée
- 1 c. à c. de cumin
- 1 c. à c. de garam masala
- 1 c. à s. de graines de sésame
- 1 poignée de coriandre fraîche
- huile, sel et poivre

1. Faire cuire les carottes. La méthode que je préfère est la vapeur: il suffit de faire chauffer de l'eau dans une casserole, d'y mettre un chinois en métal qui peut s'accrocher aux bords de la casserole, d'y mettre les carottes et de couvrir le chinois du couvercle de la casserole. Cela prend une dizaine de minutes (selon la taille de votre chinois et les quantités mises en une fois). Attention d'enlever les carottes quand elles sont juste tendres. Egoutter si nécessaire.

2. Garnir un moule à tarte de papier sulfurisé et y dérouler la pâte. Préchauffer le four à 180°C.

3. Dans une petite casserole, faire chauffer un peu d'huile végétale et y faire revenir l'oignon hâché et les lardons, jusqu'à ce que ceux-ci aient cuit. Retirer du feu, réserver.

4. Dans un saladier, mélanger les carottes cuites, les oignons et les lardons, le tofu, la crème, les épices et la coriandre. Mélanger en écrasant bien le tofu (vous pouvez aussi mixer le tofu avant). Assaisonner.

5. Verser le mélange sur la pâte, décorer avec les graines de sésame. Enfourner pendant 45 minutes. Décorer avec une baby-carotte cuite ou un petit bouquet de coriandre et servir avec une petite salade de navets râpés assaisonnés de vinaigre balsamique ou d'huile de sésame.

Verdict? C'était délicieux... Le goût me rappelait un peu celui de ma tarte préférée à l'Arcadi (carottes-poulet-soja-coriandre). L'odeur de soja n'était pas du tout capiteuse, mais a au contraire parfumé l'ensemble. N'étant pas de grands adeptes de cumin, on n'en a pas mis beaucoup, mais les quantités d'épices sont à adapter bien sûr en fonction des préférences de chacun.

Merci à Mitsu pour cette bonne idée (même si on n'a pas adopté la cuisson au micro-ondes)!

mardi 21 août 2007

"Gâteau" chocolat-meringue, nuage de fruits rouges

Voilà bien longtemps que je n'ai plus posté ni aventures culinaires ni nouvelle recette sur ce blog. En cause, un déménagement-emménagement transatlantique, quelques vacances, beaucoup de travail, et bien sûr le fait d'avoir perdu mon appareil photo digital. Malgré les clichés médiocres obtenus avec l'appareil bon marché que nous avions, cela motivait tout de même plus, un billet avec photo que sans...

Mais à tout problème sa solution. Pour le moment, c'est armée de mon seul clavier que je remets quelques recettes testées récemment dans ma toute nouvelle (et jolie) cuisine bruxelloise.

On commence par tenir ses promesses: la recette du gâteau que D. a eu pour son anniversaire. Il est inspiré d'une recette du livre de Lori Longbotham, Luscious Chocolate Desserts, mais j'ai un peu adapté les quantités. Ce n'est en fait pas un gâteau à proprement parler, plutôt une mousse au chocolat et aux fruits, servie dans une meringue.

J'ai entendu parler pour la première fois, avec cette recette, de la crème de tartare (cream of tartar), substance mystérieuse qui, après quelques recherches sur internet, permet de mieux faire tenir une meringue. On en trouve en fait assez facilement dans les supermarchés américains, sous forme de poudre (malgré son nom). J'ai cependant été un peu déçue du résultat: la meringue était un peu trop pâteuse à mon goût, pas très aérienne. Quant au côté "qui tient", on obtient de tout aussi bons résultats avec un filet de jus de citron ou de vinaigre et un peu de sucre, du moins s'il s'agit de juger les résultats à l'oeil nu. Sans doute quelque chose m'a-t-il échappé dans l'utilisation de cette "crème" miracle.

"Gâteau" chocolat-meringue, nuage de fruits rouges

Ingrédients (pour un gâteau de la taille d'un moule à manqué standard)

- 4 blancs d'oeuf à température ambiante
- 1/2 c. à c. de crème de tartare (cream of tartar) ou, au choix, un filet de jus de citron ou de vinaigre
- une pincée de sel
- 200 gr (ou 1 cup) de sucre
- 200 gr de chocolat noir ou fondant
- 60 ml (ou 1/4 cup) d'eau
- 1 c. à c. d'extrait de vanille
- 300 ml de crème (à fouetter en chantilly)
- fruits rouges
- sucre impalpable ou cacao amer en poudre, pour décorer

Ustensiles nécessaires: papier parchemin ou sulfurisé, plaque pour le four, batteur électrique, bols pour les mélanges, cuillère à café, petite casserole, spatules (en gomme et en bois), poche à douille (facultatif).

Etapes:

1. Confectionner la coquille en meringue: battre les blancs d'oeuf au batteur à vitesse moyenne, jusqu'à ce qu'ils soient mousseux. Augmenter la vitesse, ajouter la pincée de sel et la crème de tartare, et battre jusqu'à ce que les blancs se soulèvent en pics lorsque vous enlevez le batteur du bol. Ajouter le sucre cuillère par cuillère, et battre encore jusqu'à ce que les blancs forment des pics solides (ou à peu près).

2. Préchauffer le four à 100°C à peu près. Positionner une plaque au milieu. Découper dans du papier sulfurisé ou parchemin un cercle correspondant à peu près à un moule à manqué standard (avec 5 cm de plus de diamètre, pour que les bords dépassent le diamètre de la meringue).

3. Répartir avec une cuillère à soupe les blancs sur ce papier, en formant un cercle de la taille d'un moule à manqué standard et en mettant plus de blancs sur les côtés qu'au mileu du cercle. Vous pouvez bien sûr utiliser une poche à douille, cela donne mieux (je n'en ai pas).

4. Mettre au four pendant 1 heure, ou jusqu'à ce que la meringue soit dure au toucher. Eteindre le four et laisser la meringue dans le four pendant 2 heures. Enlever le papier, réserver.

5. Pour la crème au chocolat: à faire 1 heure avant de servir. Faire fondre le chocolat avec l'eau dans une petite casserole à feu doux (ou au bain-marie), enlever et laisser refroidir jusqu'à température ambiante. Ajouter la vanille, mélanger, réserver.

6. Battre la crème au batteur électrique, jusqu'à ce qu'elle forme des pics quand vous soulevez les fouets. Avec une spatule en gomme, ajouter le chocolat en trois fois dans ce mélange. Mélanger.

7. Transférer la crème au chocolat dans la coquille de meringue. Mettre au frais jusqu'au moment de servir. Ajouter alors les fruits rouges et saupoudrer de cacao amer en poudre ou de sucre impalpable.

J'ai eu quelques petits problèmes lors de la cuisson de ma meringue, mais c'était sans doute dû à un four datant de Mathusalem et dont la température indiquée n'était jamais la température réelle. Une autre recette de meringue m'a par ailleurs renseigné 110°C pour 1 heure et demie. Entre les deux, il y a donc moyen d'obtenir quelque chose de convenable.

Le résultat a été très joli... 5 minutes. Au-delà, il faut absolument arrêter de s'extasier, de prendre des photos, etc., car la crème retombe un peu et mouille la meringue, qui s'affaisse. Autre mauvaise idée (expérimentée): se servir de ce dessert comme d'un gâteau d'anniversaire. Les bougies ne tiennent pas dans la crème!

Mais il était délicieux, par contre. Je réessayerai la prochaine fois sous forme de petites coquilles de meringues, en portions individuelles.

jeudi 14 juin 2007

Gâteau d'anniversaire: meringue et mousse au chocolat

Voilà! Le gâteau d'anniversaire de D. Recette à suivre! Le principe est simple: on fait cuire une meringue de forme ronde, puis on fait une crème au chocolat (avec de la crème fouettée, pas des oeufs) et on décore. Juste un inconvénient: il faut le manger tout de suite, parce que le tout s'amollit très vite.

jeudi 7 juin 2007

Crème aux canneberges séchées

Connaissez-vous les "cranberries", ces petites baies séchées appelées "canneberges" en français?

On en trouve partout ici: dans les jus, dans les gâteaux, dans les sauces pour viandes, dans les cocktails (dont le Cosmopolitan, rendu célèbre par Carrie Bradshaw, le personnage de la série Sex and the City)

J'en ai essayé l'usage dans un dessert adapté d'une recette de mon petit livre de Mme Vidaling: une crème aux oeufs au parfum de thé. Verdict: par mal, mais très sucré. Si vous utilisez la version séchée, il vaut mieux réduire considérablement la quantité de sucre de la recette.

Et évidemment, c'est un peu tarte à la crème, mais quoi de mieux pour accompagner les canneberges que:

Crème aux oeufs aux canneberges séchées

Ingrédients (pour quatre crèmes):

- jaunes d'oeufs
- sucre
- canneberges séchées ou tout autre fruit séché
- thé parfumé
- lait
- crème

1. Faire chauffer le lait et la crème dans un poêlon. Quand la surface frémit, couper le feu et plonger le sachet de thé dans le poêlon. Laisser infuser 5 min.
2. Mélanger pendant ce temps les jaunes et le sucre. Battre jusqu'à obtention d'un mélange lisse et blanchâtre.
3. Ajouter le mélange lait-crème (après avoir enlevé le sachet de thé). Mélanger.
4. Préchauffer le four à 120°C. Répartir les canneberges séchées entre les 4 ramequins, puis verser dessus le mélange de crème aux oeufs. Enfourner pendant xx min.

Vous pouvez aussi aromatiser le dessert en ajouter quelques gouttes de rhum dans le mélange. La prochaine fois, j'essayerai avec une petite capsule de cardamome, et sans thé parfumé.