mardi 12 mai 2009

Les cinq meilleures surprises culinaires...

Photo (c) Ciya.com.tr

L'autre jour, lors de notre dîner paresseux du dimanche au Kif-Kif Café (dont j'espère vous reparler bientôt), nous nous sommes amusés à comparer un peu nos expériences de restaurants et à trouver parmi elles les cinq meilleures et les cinq pires.
Une conversation à bâtons rompus qui peut mener loin, et même se prolonger à l'infini...
Allè, ce billet en prend le risque et espère avoir quelques commentateurs pour contester, confirmer, partager leurs points de vue!

Les cinq meilleures surprises culinaires expérimentées (restaurants)

Il est difficile de classer par préférence. Donc, sans ordre de préférence:

1. Le Ciya, à Kadykoy, sur la rive asiatique d'Istanbul: tout simplement l'un des endroits où l'on s'est le plus régalés. Le restaurant en lui-même n'est pas un endroit de grand luxe: plutôt un espèce de restaurant-buffet où un certain nombre (pardon, un grand nombre) de plats, salades et mezze attendent leurs mangeurs tous les jours. Et qu'est-ce que c'était frais, qu'est-ce que c'était bon! Le chef exploite de vieilles recettes ancestrales d'Anatolie, dans une idée renouvelée de plats familiaux adaptés à la vie moderne. Le service était professionnel et sympathique. Le serveur, voyant qu'on ne savait pas choisir parmi les nombreux mets sur la carte, a entrepris de tout nous expliquer en anglais, avant de nous amener au chef (derrière son comptoir-buffet) et lui demander de nous servir un peu de tout. L'addition était tellement raisonnable qu'on aurait bien recommencé avec quelques petits plats supplémentaires, si on n'était pas déjà rassasiés. La seule chose que je n'avais pas aimée était le jus de tamarind, mais c'est une question de goût.
Il peut y avoir bien des endroits de par ce bas-monde où j'ai bien mangé et dont je ne me souviens plus (honte à moi) - mais on se souviendra toujours de Ciya... Ne le manquez pas si vous vous rendrez à Istanbul!

2. L'Air du temps, à Noville-sur-Mehaigne (Belgique): rendons à Sang-Hoon ce qui est à Sang-Hoon... L'un des chefs les plus créatifs et sympathiques de la planète gastronomique belge ne nous a pas déçus, lors de notre visite. Les cuissons à basse température étaient parfaites, les petits cubes de différents types de betteraves graphiques, et le tiramisu déconstruit donnait exactement le goût du meilleur des tiramisus en bouche (très étonnant!). Ils viennent d'obtenir leur deuxième étoile, amplement méritée. Le restaurant nous a surpris dans la simplicité de son décor: calme, lumineux, avec une salle arrière donnant sur une fenêtre d'où l'on peut voir oeuvrer le chef. Le menu (7 ou 8 services) nous a ravis. Mais je dois dire que Sang-Hoon Degeimbre devrait être également fier d'un élément non négligeable dans l'expérience culinaire à l'Air du Temps: son tout jeune sommelier, Maxim Demynck, qui a décroché le titre de Meilleur sommelier au GaultMillau, et nous a conseillé deux vins (un Hongrois et un Sud-Africain) tout simplement divins.

3. La Pampa, à New York: ce n'est pas moi cette fois. C'est D. qui a classé ce steak house new-yorkais parmi les meilleurs endroits dînatoires expérimentés, et en tout cas le meilleur steak expérimenté. C'est bien possible. Ne pouvant supporter la bidoche au-delà d'un certain tonnage, je me souviens surtout d'une quantité telle que le serveur a dû retourner l'une des extrêmités du steak, servi pourtant sur une assiette ovale de la taille d'un plateau pour enfant de chez McDo. Mais quelle saveur, quel jus, quel moelleux... L'implantation dans Amsterdam Avenue a fermé, il paraît que La Pampa sévit maintenant à Flushing ou à Brooklyn Heights. N'oubliez quand même pas les prescriptions des autorités sanitaires américaines: mangez pendant une semaine végétarien après, trop de viande nuit à votre santé.

4. Ka Lui, à Puerto Princesa (Philippines, île de Palawan): un petit restaurant perdu sur une route de bourgade. On pousse la porte (ou plutôt la barrière) et on se retrouve au jardin d'Eden. Vraiment. Avec une décoration axée sur l'artisanat philippin traditionnel, et surtout des plats de fruits de mer à en tomber par terre (ce qui tombe bien, vu qu'on mange presque par terre, sur de jolies nattes). Le service est raffiné, professionnel et très sympathique. Les prix sont élevés pour l'endroit (ce qui veut tout de suite dire... moins de 10 EUR pour le menu), mais qu'est-ce qu'on en ressort heureux! Qu'est-ce que cela en valait la peine. Du crabe aux poissons locaux, tout y est mis en jolies portions, bon, goûteux et frais. Bon, ce n'est pas le genre d'endroit où l'on se dit que l'on va y aller en passant dans le quartier la semaine prochaine, bien sûr, mais ce petit oasis faisant partie des meilleures surprises culinaires que nous ayions eues, on ne pouvait pas ne pas le citer.

5. Un des restaurants de Providence (RI, aux Etats-Unis) que l'on affectionnait: au choix, Ichiban à Cranston pour sa cuisine coréano-japonaise (l'endroit lui-même, assez insolite, ressemblant à un énorme préfabriqué temporaire au milieu d'un lot de parking), le Chilangos Taqueria sur Manton Avenue (pour ses margaritas géantes gratuites pendant l'attente d'une table, et surtout pour ses tacos), l'Apsara sur Public Street (qui se trouve littéralement dans une roulotte, avec de la déco de Noël tout autour) pour sa cuisine cambodgienne, ou encore le Not just Snacks sur Hope Street (qui nous a servi le meilleur biryani au poulet qu'on ait goûté). En fait, plus qu'un restaurant précis, ce qu'on a adoré de notre année à Providence, c'est cet ensemble, éclectique, délicieux, très bon marché, et culturellement si varié qui s'offrait...

La suite aux cinq pires expériences culinaires, bientôt.

1 commentaire:

Marion a dit…

Ce billet donne envie d'aller découvrir tous ces jolis endroits. Quel bonheur de pouvoir voyager autant et se retrouver dans des restaurants aussi gourmands qu'originaux !